Le réalisateur danois, Nicolas Winding Refn, déjà primé à Cannes en 2011, revenait dans la cité festivalière cette année, présenter « The Neon Demon » en compétition officielle. Grosse déception, dois-je dire en préambule !
L’histoire se déroule dans le milieu du mannequinât, à Los Angeles. Dès la première image, une fort jolie fille est étendue sur un canapé, le sang dégoulinant de la gorge vers le bras. On comprend alors comment se terminera le film. Point besoin d’attendre deux heures ! Un homme photographie le corps-objet, ce n’est qu’une séance de photos, pour l’instant.
Ce corps-objet, c’est celui de Jessie, toute nouvelle dans ce monde si particulier où la beauté, sentiment oh combien subjectif, et le vedettariat durent peu. Elle suscite évidemment la jalousie de celles qui gravitent dans le milieu, et qui voient d’un mauvais œil, la nouvelle prendre leur place.
Refn ne lésine pas sur les couleurs, beaucoup de rouge, mais pas que, les flashs à foison, ça ressemble parfois peu ou prou à un jeu vidéo, un fauve dans la chambre de la demoiselle, une maquilleuse qui se branle en baisant un cadavre, enfin un épilogue plein d’hémoglobine où on n’y comprend pas grand-chose Que peut donc signifier l’œil recraché et avalé aussi sec ? Difficile souvent de faire la part entre rêves et réalité. Quant aux dialogues, ils sont d’une banalité affligeante. Quand les métaphores atteignent un tel degré d’incompréhension, mieux vaut aller voir ailleurs !
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