mercredi 22 juin 2016

Au diable les convenances...

La nouvelle vie de Paul Sneijder est un long métrage du réalisateur français Thomas Vincent. L’histoire se déroule au Québec et réunit acteurs français et québécois, l’accent ne laissant aucun doute sur la nationalité.

Un père retrouve sa fille âgée de 25 ans qu’il n’a guère vue depuis sa plus tendre enfance, le divorce avec sa première épouse passant par là. Prenant l’ascenseur tous deux, celui-ci s’écrase 90 m plus bas, tuant la fille, mais laissant le père vivant. A la sortie de l’hôpital, il découvre la vraie personnalité de ses proches, sa deuxième femme et leurs deux enfants, lesquels ne rêvent que du magot qu’on va forcément obtenir à l’issue d’un procès, ce qui permettrait d’envoyer les deux garçons dans « l’univers au fort potentiel des universités US », dixit l’épouse.

Thierry Lhermitte
, dans le rôle de Paul, campe un homme brisé, moralement, physiquement, psychiquement, par la mort de sa fille qu’il n’a presque pas connue, par le mépris affiché de ses enfants, par sa femme qui le cocufie, ce dont finalement il se contrefiche. De cadre supérieur, le voilà devenu promeneur de chiens dans les rues enneigées  de Montréal. Il est alors infiniment émouvant dans ce rôle d’homme qui recherche sa vérité, quelque part en dehors des convenances de la bonne société friquée.

Mais que dire de ceux qui tourbillonnent autour de lui, personnages tous plus caricaturaux les uns que les autres. Jusqu’à celui qui tient l’entreprise de services, qui consiste à promener les chiens de ceux qui sont au travail, et qui est présenté comme un génie des nombres. La caricature n’a jamais donné de bons résultats au cinéma. Le réalisateur connaît-il le sens de la nuance ?

In fine, sa carte bancaire bloquée, et après un séjour forcé en hôpital psy suivi d’une évasion rocambolesque, Paul vaincra sa peur des ascenseurs en empruntant celui de la tour Burj Khalifa, à Dubaï, comportant 163 étages, nombre premier aurait dit notre génie des maths, sans pour autant être un palindrome ! Bon, passons, puisque le scénario est tiré d’un roman…

1 commentaire:

  1. J'ai bien aimé le rôle tenu par Thierry Lhermitte et la leçon de vie que l'on peut en tirer. Par contre, comme toi, j'ai été un peu surprise par la fin ... Il aurait pu tenter de vaincre sa peur dans un endroit plus simple ...

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