mercredi 11 mai 2016

A la croisée des chemins portugais

Le long métrage que nous délivre le portugais João Salaviza, relève d’un cinéma expérimental, possiblement dérangeant pour le spectateur, mais non dépourvu d’intérêt.

Son film, Montanha, met en scène un ado qui se trouve être à un tournant de sa vie. Sa famille a éclaté, son grand-père est à l’hôpital, l’échec scolaire est patent, la délinquance le guette. Autour de lui circule sa mère, revenue d’Angleterre en raison de la maladie du grand-père, son adorable petite sœur Ema, un copain Rafa et une copine Paulinha. On verra aussi le beau-père de David, père d’Ema, et que David rejette.

Les trois ados sont à un âge où l’on découvre les amours adolescentes, la jeune fille hésitant entre les deux garçons. Le réalisateur ne nous donne pas toutes les clés du problème, et surtout, ne nous donne pas la suite, la mort du grand-père apparaissant comme le tournant crucial dans la vie de David, moment où il peut sombrer, ou connaître une nouvelle vie en partant avec sa mère à Londres.

Salaviza filme les protagonistes, et notamment David, en gros plan. Jamais, on ne verra Lisbonne et ses quartiers populaires. Certains personnages restent hors champ, telle la professeur principale de David qui convoque l’ado à la fin de l’année scolaire : on l’entend qui lui parle, on l’entend aller fermer la porte, jamais on ne la verra, la caméra restant fixée sur David. C’est aussi le cas lorsqu’après avoir volé un scooter avec Rafa, on entend les poursuivants, lesquels restent aussi hors champ.

David (David Mourato, beau comme un dieu) connaît son premier amour, comme il rencontre la mort de celui qu’il chérit le plus, son grand-père : « montagne » dans la vraie vie qu’il tente de gravir. Réussira-t-il ? João Salaviza nous laisse dans le doute… dans l’espoir aussi !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.