jeudi 10 mars 2016

Voyage dans la Chine du 9ème siècle

Le réalisateur taïwanais, Hou Hsiao Hsien, a obtenu le Prix de la Mise en scène au dernier festival de Cannes, pour son long métrage « The Assassin ».

Une chose est sûre : c’est d’abord un documentaire sur la Chine du 9ème siècle avec ses coutumes, ses luttes fratricides, ses mœurs, ses costumes princiers, ses palais, doublé d’un second documentaire sur les paysages absolument sublimes de la Mongolie intérieure
.
C’est un film d’une incroyable lenteur : on s’attarde sur les paysages, sur un bouquet d’arbres, sur quelques chèvres, sur un banc de brume en montagne, sur un défilé rocheux… Certes, de tels paysages se rencontrent ailleurs, mais Hou Hsiao Hsien et son directeur de la photographie réalisent de véritables prodiges esthétiques.

Quant à l’histoire, il n’est pas simple de tout comprendre. Il y a Yinniang, jeune femme « dressée » depuis sa tendre enfance au combat de sabre par une nonne, et incarnée à l’écran par Shu Qi, actrice fétiche du réalisateur. Tout habillée de noir, elle est chargée de liquider son cousin dont il était dit qu’il l’épouserait. In fine, elle renonce à ce funeste projet au grand dam de la nonne, ce qui ne l’empêche pas de livrer quelques combats d’où elle sort toujours vainqueur en défendant les bons contre les méchants.

Il y a aussi l’épouse du cousin qui cache sa grossesse avec du sang de poulet, un sorcier qui périt transpercé par des flèches, et cette jeune femme énigmatique, au masque d’or, aussi douée pour le sabre, qui combat Yinniang sans qu’il n’y ait de vainqueur, et qui disparaît, le masque jeté à terre.

Au final, peu de combats, mais une fresque lente, rêveuse, poétique de la Chine de la dynastie des Tang. Enfin, pour le générique, un bagad breton avec ses cornemuses, comme un clin d’œil de la Chine à la Cornouaille, qu’on peut écouter en cliquant sur le lien.

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