Les soirées « Performances » de la Scène Nationale d’Orléans sont reparties cette année encore, avec 6 spectacles différents, contre 9 l’année dernière, sans exposition, ni vernissage, les économies étant un passage obligé par les temps actuels…
« Médail Décor » ouvre la série ce mardi. Sur scène, des légos empilés de différentes couleurs. Cette pièce fait partie d’un triptyque dont seul le troisième volet nous est présenté.
Vincent Thomasset pénètre sur le plateau. Il nous parle de sa jeunesse, depuis sa petite enfance où on lui raconte des histoires de fées, le moment où il apprend à lire, l’école, la colonie de vacances lorsqu’il écrit à ses parents de venir le chercher (cela rappelle des souvenirs à beaucoup), l’apprentissage de l’équitation, la prépa littéraire, l’échec aux concours, la découverte du théâtre et de la danse contemporaine. Le débit est rapide, les souvenirs vont, viennent, se percutent. Est-on dans le présent, le passé, l’avenir ? Les temps s’entremêlent… Une pomme est devant lui, est-elle là ou ailleurs ? Est-ce elle ou son double, qu’il s’apprête à croquer ? Le sait-il ?
Lorenzo de Angelis est son double dansant, son subconscient qui accompagne du geste, la parole de l’autre, ses souvenirs enfouis qui resurgissent telle une chorégraphie, par bribes, par jets, par fulgurances. Véritable psychanalyse de l’homme qui se confie, un concours de saut d’obstacles est interprété par de Angelis, homme-cheval, magnifique de souplesse, jusqu’au désastre où il renverse tout, haies brisées :, on devine la fin de l’équitation pour l’adolescent !
Les derniers mots dansés ne sont qu’une suite d’onomatopées jetées pêle-mêle, avant un pas de deux final. Thomasset / de Angelis a rompu son attache avec sa jeunesse, il peut dorénavant aller de l’avant dans la vie.
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