Le cycle Truffaut, aux Carmes, se poursuivait ce dimanche, avec « l’Homme qui aimait les femmes ».
Assurément, c’est de Truffaut dont il s’agit. Même si le film, et le roman qu’il sous-tend, ne sont pas autobiographiques, c’est bien le réalisateur qui apparaît sous les traits de Charles Denner, alias Bertrand Morane.
On sait que Truffaut aimait intensément la gente féminine, il a réalisé ici un hommage aux femmes qu’il a aimées, et au-delà, à l’ensemble des femmes. Certes, on peut penser, comme les mouvements féministes de l’époque, qu’il s’agissait d’un brûlot machiste. Il n’en reste pas moins que ce long métrage de deux heures regorge de poésie, les dialogues étant d’une savoureuse beauté : « On ne peut pas faire l’amour du matin au soir, c’est pour cela qu’on a inventé le travail ! », ou bien « Les jambes de femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens… ».
Charles Denner est omniprésent bien évidemment, son « regard ténébreux » s’emplissant petit à petit de lassitude et de nostalgie, jusqu’au moment suprême où, courant vers une femme qu’il reconnaît, c’est la mort qui apparaît au coin de la rue.
Voir ce film sorti en 1977 permet au spectateur de voir ou revoir Brigitte Fossey, l’éditrice, qui illumine l’espace par sa présence magnifique, Nathalie Baye, la cousine au début du film, adorable dans sa quête de savoir quel est l’homme au téléphone, et Nelly Borgeaud que je ne connaissais pas, mais totalement extraordinaire dans le rôle de la femme du médecin, et tant d’autres, et tant d’autres…
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