lundi 1 février 2016

N'est pas Kerouac qui veut...

45 ans, film du réalisateur britannique Andrew Haigh, a obtenu deux Ours d’argent lors de la Berlinale 2015, soit deux Prix d’interprétation, l’un pour Charlotte Rampling, l’autre pour Tom Courtenay.

Un couple a décidé de fêter son 45ème anniversaire de mariage en invitant moult amis lors d’un repas festif. Nous sommes à une semaine de la cérémonie quand survient une lettre de Suisse, écrite en allemand, informant le mari que le corps de son amour de jeunesse, disparue dans une crevasse, lors d’une tragique randonnée, a été rendu par le glacier. Ce qui permet à Haigh de glisser au passage, une référence à Kerouac, romancier US et « père du road movie ».

Dès lors, Geoff, homme de gauche, ressuscite ses souvenirs enfouis, le grenier de la maison livrant lettres, journal, et surtout diapositives de la belle disparue. Au point de créer un malaise dans le couple, sans enfant sans qu’on sache si c’est par choix ou pour un problème de stérilité. Geoff partira-t-il en Suisse voir le corps, parfaitement conservé par les glaces, de son amour perdu ? Quant à Kate, un sentiment d’incompréhension, voire de jalousie naissant, elle s’efforce de sauver les meubles de la fête prochaine. Ce qui permettra de ressouder les liens du couple, pour autant qu’ils aient été distendus. Jusqu’au dénouement qui n’offrira que les larmes attendues chez Geoff.

On dira : « encore un film sur les rapports au sein d’un couple qui aura tenu une vie entière ! ». J’avoue avoir été déçu par le scénario qui n’offre que de rares moments de surprises. Tout est trop convenu, trop lisse, un brin d’émotion à la fin, et puis c’est à peu près tout, dans un film d’une grande sagesse, tout le contraire d’un Jack Kerouac, adepte du délire, de la déglingue, de la démence, des marginaux, des rebelles, des anticonformistes…

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