Le Bolchoï, via Pathé Live, nous conviait à assister à « la Mégère apprivoisée », en une très libre adaptation de la comédie de Shakespeare, chorégraphiée par Jean-Christophe Maillot, Directeur du ballet de Monte-Carlo, à la demande du Bolchoï. On connaît sa fâcherie avec l’Opéra National de Paris. Ceci est fort dommage quand on découvre le travail du génial chorégraphe. Ce fut un des meilleurs ballets, sinon le plus beau, qu’il m’ait été donné de voir, retransmis depuis Moscou, c’est dire…
Maillot a fort intelligemment simplifié la trame narrative, gardant les deux couples à marier, les autres personnages n’étant là que pour pimenter le spectacle. D’ailleurs, on s’y perd un peu pour savoir qui est qui, mais peu importe…
Donc, le premier couple, terrible à souhait, Catharina et Petruchio dans la pièce de Shakespeare, est formé par Ekaterina Krysanova, la rousse, et Vladislav Lantratov, tous deux étoiles du Bolchoï. Leur pantomime, exagérée à souhait, passe remarquablement bien sur grand écran. C’est du grand art, notamment leur pas de deux au début du second acte étant une merveille absolue !
Le second couple, Bianca et Lucentio, dansé par Olga Smirnova (en bleu et blanc) et Semyon Chudin, apparaît plus en retrait, Chudin plus réservé m’a-t-il semblé. Mais leur pas de deux était tout aussi magnifique.
Une heure et demie de danse, aucune longueur, aucun ennui fut-il bref, un humour de bonne convenance, un cadrage excellent de la part des cameramen, et des musiques de films de Chostakovitch, choisies par Maillot, sous la direction d’orchestre d’Igor Dronov, lesquelles auraient pu être écrites par le compositeur russe spécialement pour ce ballet, tant elles cadrent parfaitement avec le sujet.
Un après-midi inoubliable, dans une salle mieux remplie que d’habitude, et rajeunie.
Interview de Ekaterina Krysanova (cliquez)
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