Je vous souhaite d’être follement aimée, long métrage de Ouinie Lecomte, réunit Céline Salette et Anne Benoit, dans une partition à la fois sociale, et familiale.
Depuis peu, Élisa vit à Dunkerque avec son fils. Elle a laissé à Paris, le père de l’enfant avec lequel elle ne s’entend plus guère. Elle est venue dans cette ville du nord en proie au chômage, afin de retrouver sa mère inconnue, puisqu’elle est née 30 ans auparavant sous X.
Par son travail de kiné, et à travers la présence de son fils au restaurant scolaire, elle rencontre une femme, la cinquantaine. Le spectateur comprend assez vite qu’elles sont mère et fille.
Pourtant, le film présente surtout deux familles. Celle d’Élisa, éclatée, la mère avec ses difficultés relationnelles avec son fils, enceinte, hésitant devant un avortement tardif et ne parvenant pas à en parler à son compagnon, nouant amitié avec une famille musulmane… L’autre, la famille dunkerquoise, tous ses membres vivant sous le même toit ou presque, l’un tenant un café, le gendre au chômage, et surtout ses mystères cachés, enfouis dans les mémoires et qu’on ne veut surtout pas exhumer.
Ouinie Lecomte nous offre une analyse sociale très forte de deux familles que le niveau social et intellectuel oppose, avec les manières un peu simplistes de l’une, sans être pour autant frustes, et de l’autre une femme ayant réussi ses études de kiné, voulant retrouver ses racines qui pourraient au final la décevoir. Céline Salette et Anne Benoit nous proposent une partition très juste, celle de deux femmes, avec leurs problèmes de femmes, dans une société où les moeurs évoluent, sans doute trop vite pour certains. Un film intimiste, de grande tenue, et où le titre est une sorte de conclusion, et d’espoir !
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