Joachim Trier, cinéaste norvégien, présentait à Cannes, en compétition officielle, « Plus fort que les bombes », devenu après les attentats de Paris, « Back Home ».
C’est l’histoire d’une famille, dont la mère, photographe de guerre, est décédée trois années auparavant dans un accident de la route. Restent le père et ses deux grands garçons, l’aîné qui vient de fonder une famille (un bébé est né récemment, c’est par là que le film commence), le second qui va au lycée, mais ne parle plus à son père, son mutisme est total vis-à-vis de son géniteur.
Tout au long du film, le père et ses ados vivent leur vie : le père, enseignant, tente de nouer une relation avec une de ses collègues, le fils aîné ne sachant plus où il en est, décide de s’installer chez papa abandonnant femme et enfant, l’autre, passionné de jeux vidéos, écrit et flirte avec une camarade. Trier filme des petits riens de la vie quotidienne, à la maison, au lycée, sur le trottoir, mais qui en disent long sur la personnalité de chacun.
Quant à la mère, présente lors de nombreux flashbacks, interprétée par Isabelle Huppert, remarquable de présence comme d’habitude, son absence pèse lourdement sur chacun des membres de la famille, au point qu’une implosion de la cellule familiale devient possible.
Tout au long du film, chacun en apprend sur l’autre, y compris sur la mère décédée, au travers de rencontres, de témoignages, de photos trouvées dans les archives de la journaliste… Malgré quelques longueurs, c’est bien de l’impossibilité de dialoguer dans la famille et du mal vivre, que Joachim Trier nous parle, problèmes de plus en plus récurrents dans la société actuelle où il n’est pas toujours facile de nouer contact avec l’autre.
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