Photo de Séverine Charrier |
Deux danseurs, Nadj lui-même en compagnie de Dominique Mercy. Une pure merveille !
Créé pour le Festival d’Avignon en 1999, en version courte, le Petit Psaume a été présenté, mais en version longue à partir de 2001, toujours avec les deux mêmes danseurs. Cela faisait 6 ans que Nadj et Mercy ne l’avaient pas dansé.
Dans un ensemble de décors et de costumes grisâtres, différents tableaux composent l’œuvre de Nadj, dans des ralentis de grande beauté. Il y a d’abord le réveil, lorsqu’il faut balayer les boulettes de papier qui traînent au sol, dans un exercice où chacun des deux danseurs est le parfait double de l’autre dans un miroir ; il y a aussi le tableau des fenêtres, magnifique de précision ; puis celui où, chacun s’étant recouvert la bouche d’un bâillon, fait boire au verre son compagnon ; à la fin, on se porte, on s’entraide, on découvre le plateau, on remonte le pantalon découvrant les mollets peints aux couleurs du Tibet (ce seront les seules couleurs du spectacle), on se maquille l’un l’autre, enfin les mouvements s’accélèrent peu à peu. Tantôt dans un silence total, tantôt sur des musiques traditionnelles de divers pays du monde. La connivence entre Nadj et Mercy est immense, leur amitié ancienne.
On sent, lors de moments trop brefs, le fabuleux danseur qu’a été et est toujours, Dominique Mercy, proche collaborateur de Pina Bausch et un temps co-directeur du Tanztheater Wuppertal après le décès de la grande dame, mais dont il fait toujours partie.
Après la seconde représentation, ils ont répondu aux questions du public, dans une ambiance très chaleureuse, et un peu nostalgique puisque Josef Nadj quittera bientôt le CCN d’Orléans qu’il dirige depuis vingt années.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.