El Club, du chilien Pablo Larraín, a obtenu le Grand Prix du Jury, soit un Ours d’argent, lors de la Berlinale en 2015. Il pourrait s’agir d’un objet métaphorique que l’on trouverait dans la Bible, d’ailleurs en cherchant bien…
En préambule, Larraín cite un passage de la Genèse : « Dieu vit que la lumière était bonne, et il sépara la lumière des ténèbres. » Tout le film est en effet placé sous le signe de la lumière, très vive dès le début, souvent l’ombre domine ensuite, jusqu’à un magnifique coucher de soleil qui disparaît lentement dans un horizon flamboyant. Le caractère voilé de certaines prises de vue ajoute une impression de fausse clarté, là où le péché réside. La musique, de Bach entre autres, provoque une tension palpable à chaque instant, où tout peut basculer dans cette situation instable au possible.
Dans une maison, non loin de la mer, vivent quatre anciens prêtres pédophiles ou autres criminels. Quand survient un cinquième, et qu’il se suicide peu de temps après, un membre du clergé débarque afin d’en savoir un peu plus long sur ce qui se passe dans cette maison, où la principale occupation des résidents consiste à élever un lévrier et de le faire participer à des courses, grassement rémunérées.
In fine, notre enquêteur imagine un stratagème (dois-je le qualifier de démoniaque ?) afin d’obliger les anciens pédophiles à secourir et protéger une de leurs anciennes victimes, en expiation de leur faute passée. Est-il le Christ ressuscité et personnifié ? Larraín semble vouloir nous orienter dans cette direction, le Christ est bon, l’église chilienne profondément mauvaise.
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