Mémoires de jeunesse, du réalisateur britannique James Kent, est tiré d’un roman autobiographique de Vera Brittain, jeune femme qui en 1914, vivant au sein d’une famille de la bonne bourgeoisie anglaise, alors qu’elle vient de réussir le concours d’entrée à l’université d’Oxford, voit son rêve brisé par la déclaration de guerre.
Pour les jeunes britanniques de la bonne société, l’honneur consiste à s’engager pour partir sur le front, car refuser d’aller à la guerre serait considéré comme une désertion. Son jeune frère de 18 ans, son fiancé et un ami la quittent pour aller combattre les « boches ». Refusant elle aussi le confort d’Oxford, elle devient infirmière en Angleterre, puis plus tard, en France, sur le front. Les premiers blessés qu’elle est amenée à soigner sont des prisonniers allemands. La guerre sera pour elle, une terrible meurtrissure qu’elle ne pourra jamais oublier de sa vie, devenant une militante pacifique.
Très grand rôle pour la jeune actrice suédoise, Alicia Vikander, laquelle dégage une émotion considérable, comédienne déjà très remarquée au cinéma. On pourra simplement regretter que les vraies causes de cette guerre qui fit tant de victimes, de chaque côté du front, ne soient pas explicitées. Car, comme l’a si bien dit Anatole France, « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels ! »
Film fort bien fait, sans être au firmament, mais surtout chargé d’une très grande émotion : n’y allez pas sans vous munir de mouchoirs, ça peut servir à l’occasion !
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