En seconde partie, la compagnie la Bazooka présentait « Stravinsky Motel », chorégraphie de et avec Sarah Crépin que j’avais, l’année passée, interviewée pour Dansomanie.
Sur une musique composée par Etienne Coppens, le fidèle metteur en scène de la Bazooka, à partir essentiellement des musiques du Sacre du printemps et de Petrouchka, mais pas que, puisque viennent se juxtaposer sur une bande sonore, quelques extraits de Psychose d’Hitchcock ainsi que La Nuit du chasseur de Laugton. La musique de Stravinsky est jouée au piano à quatre mains par Domitille Bès et Marie-Anne Faupin, dont l’énergie déployée est proprement époustouflante.
Sur scène donc, Sarah Crépin et Nicolas Chaigneau. La pièce est composée de nombreux tableaux d’une très grande inventivité. Un clin d’œil fort appuyé au film d’Hitchcock avec la très connue scène de la douche où chacun des danseurs exhibent un couteau impressionnant, se faisant face, tout en s’esquivant l’un l’autre ; sans doute aussi quelques références au film de Laugton, quoique moins connu du grand public ; des coussins recouvrant les danseurs composent un tableau plein d’humour, mais on sait que Sarah Crépin adore ces déguisements ; des ombres passent et repassent en fond de scène ajoutant un climat angoissant; enfin, des pas de deux, innombrables et de grande beauté.
La video est fréquemment utilisée : d’entrée, un grand soleil rouge inonde un écran et se reflète sur le plateau, une caméra placée derrière le rideau de douche filme les visages des danseurs… In fine, les accessoires disparaissent de la scène laissant place aux deux danseurs, qui dans un ultime pas de deux, annoncent le printemps et son sacre. 75 mn d’un spectacle magnifique !
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