lundi 24 août 2015

Un puzzle espagnol tourne à la corrida.

La Niña de Fuego, du réalisateur Carlos Vermut, a raflé en Espagne, trois prix, des Goyas récompensant Barbara Lennie, en passant par le Festival de San Sebastian avec les deux récompenses suprêmes.

Amateurs de puzzles, réjouissez-vous car ce film est pour vous ! Vermut distille les pièces, une à une, de telle façon que le spectateur ne puisse les assembler avant une bonne moitié du film, et comme d’habitude, on en a perdu forcément une qu’on cherche désespérément sous la table, mais qu’on ne trouve pas.
A cela, les nombreuses ellipses auxquelles recourt Vermut, laissent libre cours à l’imagination des spectateurs, quand des sauts temporels ne sont révélés que sur le tard. Tout concourt à entretenir un suspens digne des meilleurs films du genre.

On a un premier duo, un papa (Luis), enseignant de littérature au chômage, et sa fille d’une douzaine d’années atteinte de leucémie. Il va tout mettre en œuvre pour lui offrir une robe de fée qui coûte la peau des fesses.
Ensuite, un couple, dont la jeune femme, Barbara, est atteinte de graves problèmes psychiatriques. Heureusement que son mari, évidemment psychiatre de son état, tente de veiller sur elle en la soignant à coups de médicaments.
Enfin, un prof de math qui sort de prison après y avoir passé dix ans, pour des raisons qu’on pense deviner, sans en être sûr, car là est la pièce manquante du puzzle.

Chacun mène sa vie comme il peut, avant que tout ce monde s’entrecroise. La rencontre tourne au thriller noir, sorte de corrida où les innocents paient pour être là au mauvais moment.
Le face à face des deux anciens enseignants nous livre un duel tendu au cours duquel Vermut règle ses comptes avec l’Etat espagnol qu’il accuse de délaisser la formation des enseignants. Ça nous rappelle quelque chose en France sous le quinquennat précédent !

1 commentaire:

  1. Très bien résumé Bernard ... Ce film nous laisse quelques pièces de puzzle à imaginer, c'est toujours un peu comme cela dans certains films, mais dans celui-là notre imagination peut avoir plusieurs pistes ... J'ai bien aimé ce film, la façon de filmer, le jeu des acteurs, le suspense ... bref je l'ai encore un peu en tête même quelques heures plus tard. Merci de ta compagnie et à bientôt ... Jackie

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