Il nous présente la vie dans un village, près de la mer, relié par une mangrove, au travers de petits faits quotidiens, telle la cueillette des noix de coco par exemple.
Mascaro nous fait découvrir une multitude de personnages, tous très attachants. D’abord, une jeune femme, Shirley, et son copain, Jeison, elle à la peau noire ou presque, conduisant le tracteur, élevant quelques cochons, s’enduisant la peau de coca-cola, lui pratiquant la pêche sous-marine, et tous deux faisant l’amour sur des noix de coco (attention au mal de dos).
Il y a aussi cette très vieille femme à la peau toute ridée, grand-mère de la jeune, qui semble pouvoir raconter beaucoup de souvenirs, et qui se laisse peigner par sa petite fille (magnifique image ici).
Ajoutons celui qui enregistre les vents, sorte de girouette sur pied, et micro à la main (ça sert à quoi au fait d’enregistrer les vents ?). Puis cet autre qui soutient avoir vu les rochers en mer,
respirer à pleins poumons.
Mais Mascaro nous parle aussi des problèmes écologiques, notamment la mer qui gagne sur les terres, qui détruit les cimetières sur la plage, emmenant avec elle les squelettes. Et quand Jeison ramène au village un cadavre retrouvé en mer, en état de décomposition, qu’en faire, sinon le rapporter à la police du coin…
Le cinéaste nous offre des photos splendides, surtout qu’il a la manie de placer la caméra dans des endroits improbables, ce qui donne parfois un côté fantastique au film.
La dernière image, celle de la mer noyant un cimetière, malgré la digue construite, nous rappelle que la nature est toujours la plus forte.
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