
Ce film retrace les quelques dix jours, en 1931, pendant lesquels Sergueï Eisenstein, le réalisateur du Cuirassé Potemkine, d’Ivan le Terrible (mais ce fut postérieur), passa au Mexique après un séjour à Hollywood, pour tourner « Que Viva Mexico » en référence à la révolution mexicaine. Eisenstein réalisa des dizaines de km de rushs, que le réalisateur ne put jamais monter. Il faudra attendre 1979 pour que le film soit monté et voie le jour.
D’entrée, on est subjugué, par la beauté des images (les premières secondes en Noir et Blanc), les acteurs (je pense notamment aux trois Mexicains avec sombrero que l’on apercevra tout au long du film), les voitures d’alors, les paysages dantesques, et par le système Greenaway : écrans partagés en trois, effets de « danse » de la caméra, micro séquences de films d’Eisenstein, portraits de personnages apparaissant à droite ou à gauche de l’écran (et il y en a beaucoup)…
On se dit qu’on est en présence d’un chef d’œuvre absolu de l’art cinématographique. Cependant, on va quelque peu déchanter par la suite… On en vient alors rapidement aux scènes homosexuelles (et Greenaway ne pratique pas l’art de l’homéopathie), et ça parle, et ça s’agite, et ça vomit. Le hic, c’est qu’on ne voit jamais Eisenstein tourner ses séquences filmiques (pourtant fort nombreuses). Et ça traîne en longueur malgré toujours ces images à la beauté exceptionnelle…
L’histoire est-elle arrangée par Greenaway ? Je ne saurais dire. Eisenstein n’a pas forcément le beau rôle, du moins l’icône du cinéma soviétique en prend un sacré coup ! Il apparaît dans ce film comme un gamin qui découvre la vie, il avait néanmoins 33 ans.
Il n’en reste pas moins, que celles et ceux qui n’ont jamais vu un film du réalisateur britannique, doivent absolument aller voir cet OFNI, déjà pour savoir que ce cinéma-là existe. Car un film pareil mérite forcément d’être vu pour un vrai cinéphile.
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