Aller voir « L’Anatomie de la Sensation pour Francis Bacon » offre deux possibilités : soit vous piochez l’œuvre du peintre au préalable dans l’espoir de comprendre le projet du chorégraphe, soit, comme disait récemment Matteo Garrone à propos de son dernier film « le Conte de Contes », « Il faut se laisser aller ! Passez deux heures sans essayer de comprendre, mais plutôt de ressentir, de vivre une expérience émotive et émotionnelle… ». Ici, la pièce ne dure qu’une heure vingt, mais le plus simple consiste à recourir à la deuxième solution, sinon on risque fort de sortir vraiment déboussolé !
La chorégraphie de McGregor est manifestement un hymne à l’homosexualité masculine, par les deux tableaux qui encadrent la pièce : le premier avec le duo formé par Yannick Bittencourt et Hugo Marchand, tous deux très complémentaires, un des deux meilleurs tableaux de la pièce, à mon sens, et la fin du dernier tableau, quand les danseurs disparaissent derrière le rideau ajouré.
Entre temps, lors du sixième mouvement, j’ai pu découvrir la nouvelle Étoile de l’Opéra, Laura Hecquet, splendide en compagnie d’Hugo Marchand dans un pas de deux de toute qualité. Je n’ai pas vu Laura dans le Lac où elle a été nommée, mais je puis affirmer qu’en danse contemporaine, elle excelle magnifiquement. Benjamin Millepied a vraiment trouvé parmi les Sujets, la petite merveille qui attendait son heure. D’ailleurs, elle fut sans discussion aucune, la plus applaudie de tous et toutes.
La deuxième représentation, celle du dimanche après-midi, si elle n’avait pas l’honneur de la présence des Étoiles masculines, ces dames étaient bien là : Laura Hecquet donc, et Alice Renavand, au four et au moulin quand il s’agit de contemporain, que j’ai déjà vue plus explosive sur scène.
Lors des saluts, tout le staff est apparu, McGregor en dernier, chaleureusement applaudi. Mais il n’y eut aucun rappel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.