Clowns and Queens met en avant les arts du cirque, et principalement le jonglage, mais pas que…
Ils sont neuf et arrivent sur scène dans des costumes extravagants dont une sorte de reine en habit médiéval. Leur habileté à jongler avec des balles est époustouflante, jonglage individuel ou à plusieurs entremêlant parfois les bras, voire en position allongée. Jonglage aussi avec cerceaux qui voltigent de l’un à l’autre. Certaines scènes dégagent une grande beauté, aidées par une musique tantôt actuelle, tantôt lyrique.
Mais les anglais de Clowns and Queens ne sauraient être confinés dans le domaine bon chic bon genre, bien gentillet des arts du cirque. Et pour être dérangeants, ils le sont, et pas qu’un peu !
Ils exhibent des sortes de pénis géants dont ils s’affublent, qui sur la tête, qui sur le torse… Allongées sur des tables éclairées de l’intérieur, les danseuses, nues, interprètent une chorégraphie sexuelle d’une grande beauté.
Enfin, ils n’hésitent pas à basculer dans le sadomasochisme en réduisant à l’état d’esclave ou d’animal, un des leurs. Shocking diront nos amis anglo-saxons. Provoquant dirons-nous. Et si l’on veut provoquer, autant ne pas se gêner ! Après tout, les arts vivants sont faits pour interroger le monde, interpeller, bouger les lignes, faire en sorte que le spectateur ne ressorte pas de la salle tel qu’il y est entré. Avec Clowns and Queens, c’est pari réussi !
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