L’Étranger « Réminiscences » constituait le dernier spectacle proposé par l’ATAO pour cette saison, au théâtre Gérard-Philipe.
Salle quasi complète, beaucoup de lycéens comme d’habitude, Camus est sans doute, peu ou prou, au programme des classes littéraires.
Sur scène, trois musiciens alternant les instruments : batterie, guitare, violoncelle, contrebasse… et Pierre-Jean Peters, omniprésent durant une heure trente, possédant l’oeuvre de Camus à la perfection puisqu’il l’a adaptée au théâtre depuis 2006.
On remonte l’œuvre dans le temps, de la rencontre de Meursault dans sa prison avec l’aumônier, puis le procès, les obsèques de sa mère, Marie sa compagne, les problèmes de Raymond, enfin la plage et le meurtre de l’arabe.
P-J Peters interprète magistralement tous les personnages, l’aumônier, le juge, son avocat, le directeur de l’asile… Il est criant de vérité dans chacun des personnages à qui il donne vie, soit par des tics, un accent, un vêtement… Sa diction, au micro, est d’une très grande clarté. D’ailleurs, l’attention de la salle fut très forte, nonobstant les quintes de toux toujours pénibles.
Enfin, le moment le plus fort est sans contestation possible, celui où Meursault tire à quatre reprises sur l’Arabe, les projecteurs placés à raz la scène aveuglant les spectateurs comme le soleil a aveuglé Meursault, explication du meurtre fournie par l’assassin et qui fera rire le tribunal..
In fine, après les saluts, P-J Peters lira un extrait de « l’Envers et l’endroit » dans lequel on retrouve Meursault parlant de sa mère, œuvre de jeunesse d’Albert Camus.
Enfin et inévitablement, on pense à « Meursault contre-enquête », roman de Kamel Daoud, où l’auteur reprend l’affaire du point de vue du frère de l’arabe, dont, dit-il fort justement, il est sans nom.
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