Plexus atteint les sommets de la beauté. Lorsqu’on se retrouve devant son ordinateur et qu’il s’agit de commenter un tel chef d’œuvre, on en vient à se demander quoi écrire. Et pourtant, il le faut bien !
La danseuse, Kaori Ito, à l’aide d’un micro plaqué sur son corps, fait entendre sa respiration, les battements de son cœur, les gargouillis, tout ce qui émet un bruit à l’intérieur de soi. Puis elle disparaît dans un rideau pour réapparaître dans une sorte de cage, tissée de fils verticaux, au travers desquels elle entreprend de se mouvoir, d’abord horizontalement, puis en trois dimensions. Soudain, le plateau oscille sous les efforts de Kaori. C’est le théâtre qui, entré à son tour en mouvement, dessine sa propre chorégraphie.
Voyage allégorique au travers du pléxus (réseau des nerfs et des vaisseaux), dans le tréfonds du corps de la danseuse qui n’est bientôt plus que silhouette, puis drapée, devient marionnette.
Les effets de lumière, créés par Arno Veyrat, et la musique de Joan Cambon, lequel travaille souvent avec le chorégraphe Pierre Rigal, entraînent le spectateur dans une sorte de tourbillon féerique.
Enfin, la mise en scène, la conception et la scénographie d’Aurélien Bory m’ont laissé stupéfait devant autant d’ingéniosités. Le sublime est là, devant nos yeux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.