Julien Gosselin a mis en scène, pour le festival d’Avignon 2013, les Particules élémentaires, roman de Michel Houellebeck. Il était présenté cette semaine dans le cadre du CDN d’Orléans.
Une dizaine d’acteurs sur scène, une pièce d’une durée de trois heures vingt sans compter l’entracte, dont la longueur pourrait dissuader les spectateurs.
La mise en scène tout d’abord. C’est un mélange de théâtre, de vidéos (avec caméra sur scène projetant sur grand écran), avec fumée abondante balancée sur la salle, musique rock poussée à fond : on a déjà vu.
Souvent, les acteurs parlent dans un micro, presque nus parfois, voire souvent, simulation d’un coït, cris d’animaux, imitation d’attitudes animales, et j’en passe… On a déjà vu aussi.
Bon, on ne s’ennuie pas dans la première partie, dans la seconde, les paupières peuvent avoir un peu de mal à rester ouvertes.
Mais de là à présenter cette mise en scène comme un truc révolutionnaire, c’est un peu poussé ! à moins de n’avoir rien vu jusque là.
Quant au roman de Houellebeck, que je n’ai pas lu, c’est d’une bêtise affligeante.
Ce monsieur semble considérer que si tout va de mal en pis dans nos sociétés, c’est en raison des dépravations sexuelles à répétitions, héritées de mai 68. Inutile de ressortir le vocabulaire entendu à foison, chacun connaît aussi.
Enfin, il aspire à un homme nouveau, engendré par quelque expérience génétique.
L’appropriation des richesses de la planète par une poignée d’individus au mépris de l’intérêt des peuples, c’est à peine effleuré. La lutte des classes, historique, à l’échelle mondiale, il ne semble pas connaître.
J’ai au moins une certitude : ses romans, je ne les lirai point. Il y a beaucoup mieux dans la littérature contemporaine.
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