Le Jury du Festival de Cannes 2014 a attribué le Grand Prix à « Les Merveilles », film italien d’ Alice Rohrwacher. Le méritait-il ?
Nous sommes dans une vieille ferme apicole, en Ombrie dans le centre de l’Italie. Le père règne un peu en maître, il déteste toute intrusion, notamment les chasseurs. La mère est celle qui compte peu. Puis il y a l’aînée des 4 filles, Gelsomina, finalement le personnage central du film, magnifiquement interprétée par Maria Alexandra Lungu, encore adolescente, qui crève l’écran tout simplement. Une deuxième sœur plus jeune, et deux petites. Enfin, il y a Coco, jeune femme qui vit là, sans doute de la famille.
On fabrique du miel naturel dans cette ferme, qu’on vend au marché de la ville voisine. Le père et la fille aînée passent leurs journées dans les ruches, au milieu des abeilles qu’il faut parfois aller chercher en essaim dans les arbres. Les rapports entre les uns, les unes et les autres constituent l’essentiel de la première partie du film, quand survient un jeune ado, en rupture de société, que la justice met là afin de lui redonner une ultime chance de réinsertion. Il ne parle pas, mais siffle admirablement.
Cette première partie est belle, très bien filmée, souvent en plans serrés. La réalisatrice scrute les visages, surtout celui de Gelso. Magnifique !
Arrive la suite, soit une téléréalité pour laquelle Gelso a inscrit sa famille. On se transporte dans une île paradisiaque où vivaient autrefois les Etrusques. Le film vire au féérique, entre l’arrivée d’un chameau, le concours dans l’île, et j’en passe… La fin est des plus nébuleuse. Etait-ce un rêve ? une intrusion dans le temps passé ? une parenthèse dans la campagne ombrienne ? une dénonciation des télés débiles ? un peu de tout sans doute, mais rien n’est clair !…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.