mardi 9 décembre 2014

Mr Turner

Mike Leigh nous présente les vingt dernières années du peinte impressionniste, William Turner. Chef d’œuvre d’art pictural, la réussite du film est due aussi bien à Timothy Spall qu’au directeur de la photographie Dick Pope. Celui-ci réalise des paysages tels qu’on se croirait plongé dans un musée, tant les couleurs sont celles de tableaux des plus grands peintres. Assurément, si Cannes distribuait une Palme d’Or de la photographie, il l’eut emportée haut la main.

Timothy Spall, Prix d’interprétation masculine à Cannes cette année, tient l’affiche durant deux heures trente : bougon, taciturne, têtu, grognant régulièrement, il n’en dédaigne pas moins les choses du sexe, avec sa servante ou sa dernière conquête, Mrs Booth qu’il vient rejoindre à Chelsea, en bateau.

On le voit attaché au sommet d’un navire lors d’une tempête afin de fixer l’image de la mer déchaînée, dans les expositions parmi ses confrères, amis ou adversaires, aux côtés de son père, dessiner sur un carnet des paysages découverts ça et là, refusant de vendre ses toiles à un riche adorateur pour en faire don à l’Etat, être la moquerie de gens de théâtre, se laissant photographier par une des premières caméras, mais aussi malade et soigné par ses deux « femmes ».

Du grand art signé par un des rares réalisateurs britanniques qui savent ce que l’art veut dire !

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