Nacera Belaza, fait partie de ces jeunes chorégraphes invités dans les divers festivals, rencontres, biennales, tant en France qu’à l’étranger. Ses origines algériennes la poussent aujourd’hui à tisser une passerelle entre les deux pays de son cœur.
Par son travail chorégraphique, elle questionne le vide, afin de le sculpter, lui donner corps, le rendre palpable, nous dit-elle.
Elle présentait « La Traversée », ce samedi à Orléans en clôture du festival Traverses, en partenariat avec le CCN, chorégraphie créée lors de la dernière Biennale de la Danse à Lyon.
Sur le plateau, dans la pénombre, on distingue quatre silhouettes décrivant un cercle, et tournant sur elles-mêmes. La musique est lancinante, mais pas déplaisante. Parfois, une silhouette en double une autre. La lumière semble par moments un peu plus vive au centre, mais ce n’est que passager, la pénombre nous revient. Un trop court instant, les silhouettes deviennent pantins désarticulés, mais la ronde reprend provoquant chez le spectateur, une sorte d’engourdissement. Puis la lumière faiblit et s’éteint. La ronde aura duré une petite heure…
Sans doute, les danseurs (trois femmes et un homme) semblent interpeller le vide, l’espace au milieu d’eux, pour mieux le pétrir, au rythme de gestes ancestraux. Mais l’ensemble reste un peu léger et particulièrement obscur (à tous les sens du terme) pour le spectateur qui ne connaît pas le travail de Nacera Belaza.
La salle applaudit : est-ce par conviction, par respect du travail des danseurs ou par politesse ? Je ne sais ! Mais de toutes façons, mieux valait être là plutôt que de l’autre côté de la Loire, où à deux kilomètres se tenaient les « chorégraphies » les plus minables possibles !
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