lundi 1 décembre 2014

Casanova Variations

Personnage historique, Giacomo Casanova qui vécut au 18ème siècle, donne matière au film de Mickaël Sturminger.
Casanova est proche de la mort : une femme, Elisa, lui rend visite afin d’obtenir le manuscrit autobiographique écrit par Casanova lui-même.

Nous sommes à la fois dans un théâtre à Lisbonne, avec loges,orchestre dans la fosse, où on joue de nos jours un opéra racontant la fin de vie de Casanova, et au 18ème dans la demeure du libertin, au château de Dux en Bohême. Un va-et-vient continuel permet aux spectateurs de « zapper » entre les deux époques. C’est parfois un peu brouillon, d’autant que ce sont les mêmes acteurs qui jouent les mêmes rôles. Manifestement, des pièges sont tendus au spectateur qui parfois, ne sait plus trop quand les acteurs jouent, voire qui est qui, où l’on est ; on manie l’humour parfois à haute dose, mais c’est infiniment plaisant.

Veronica Ferres, dans le rôle d’Elisa, sait être glaciale face à celui qui n’a pas reculé devant l’inceste pour offrir un enfant à sa propre fille, mais aussi attachante, troublante, et les yeux séducteurs, joue un rôle très ambigu dans sa quête du manuscrit.
John Malkovich, en Casanova près de la mort, est tout à fait remarquable, immense même dans un rôle à multiples tiroirs.

Mozart est au programme, notamment par des extraits de Don Giovanni, Cosi fan tutte et les Noces de Figaro. Pour qui aime l’art lyrique, ce film est un pur plaisir pour le cinéphile.

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