dimanche 16 novembre 2014

A girl at my door

Le cinéma sud-coréen n’est pas très prolixe, ou du moins, ses œuvres cinématographiques ne nous parviennent que trop peu sans doute. D’où l’intérêt tout particulier de découvrir le premier film de July Jang.
Il s’agit d’un savant mélange de problèmes sociaux et sociétaux qui traversent la vie sud-coréenne, à savoir : l’émigration clandestine et son corollaire, le travail non déclaré, la violence familiale, notamment envers les enfants, et l’homophobie, encore que cette dernière parcourt la plupart des pays du monde, à des degrés divers. Comme on ne le sait que trop, la France n’a pas de leçons à délivrer, malheureusement.

Une jeune femme dont on apprendra qu’elle est lieutenant de police, arrive dans un village de pêcheurs. On devinera par la suite qu’elle a été priée de quitter Séoul pour homosexualité, et qu’elle cache son chagrin, sous un masque de froideur, et accessoirement, de bouteilles de saké, ou quelque chose d’approchant, mélangé à de l’eau.
Une adolescente est victime de mauvais traitements et de brutalités extrêmes, d’une part de ses camarades de collège, d’autre part de son beau-père et de sa grand-mère. Beau-père qui se révèle entre autres fonctions, patron d’une petite entreprise de pêcheurs, exploitant honteusement ses ouvriers, et plus particulièrement un indien, travailleur clandestin.

Voilà pour le décor. Notre jeune lieutenant, confrontée à ces problèmes auxquels la police locale ne souhaite pas mettre fin, saura faire preuve de ténacité, mais victime d’accusations horribles, homophobie oblige. La fin du film réserve aux spectateurs une sacrée surprise, mais je n’en dirai pas plus.

Il y a entre les deux jeunes femmes, Doona Bae, la « flic » et Kim Sae-Ron, l’adolescente, une vraie complicité qui a dû être très forte lors du tournage, tant les scènes de violence ne devaient pas être faciles. La première, toute de froideur, la seconde, tantôt chaleureuse et, danseuse en bord de mer, tantôt dépressive, tantôt agressée, réalise une composition tout à fait remarquable. Mais on a l’habitude avec les ados !

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