mercredi 17 septembre 2014

Trois coeurs

Il y a des moments dans la vie, où un rien va décider du chemin emprunté. Qu’est-ce qui fait que chaque être humain partage sa vie avec tel(le) autre, celui-ci et non celui-là ? un détail de la vie, une rencontre fortuite, une coïncidence…

C’est justement le thème de « Trois cœurs », le film de Benoît Jacquot présenté à la Mostra de Venise. Un quadra (Benoît Poelvoorde), inspecteur des impôts de son métier, rencontre au hasard Sylvie, une jolie brune (Charlotte Gainsbourg). C’est un peu le coup de foudre et ils se donnent rendez-vous à Paris le week-end suivant. Manque de chance, le quadra, le cœur quelque peu fragilisé, arrive trop tard. On peut passer directement à la dernière séquence, où Sylvie imagine la scène où son amoureux serait arrivé à l’heure. Tout aurait été si différent par la suite, ils se seraient peut-être installés en Amérique, auraient eu des enfants, et tout aurait été pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Mais le malaise cardiaque et deux chinois en disgrâce avec les impôts, sont les grains de sable perturbateur de la vie idyllique, d’autant que la nouvelle brune dont s’entiche Poelvoorde n’est autre que la soeur de Sylvie.

Faut-il lire le film comme une allégorie, celle de l’ombre qui prend la place du réel, le rêve qui chez tout être humain submerge le présent ? Chiara Mastroianni accompagne Poelvoorde et Gainsbourg pour le meilleur. Mais que peut bien venir faire ici, le Maire suspecté de fraude fiscale ? On se le demande. Quant à Catherine Deneuve, elle apparaît à peu près inexistante dans le rôle de la mère des deux filles.
Voilà un film qui se laisse voir. Mais le présenter à la Mostra, ce n’est manifestement pas faire honneur au cinéma français. Il y a bien meilleur par les temps qui courent, heureusement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.