Les Combattants

Les Combattants, de Thomas Cailley, est une sorte de film inclassable. Il fait partie de cette nouvelle vague de films français, qui depuis plusieurs années enchantent les vrais cinéphiles, films aux scénarii originaux, aux belles images (trop belles parfois en raison du numérique), avec de jeunes acteurs/actrices qui peuvent passer du théâtre au 7ème art, comme ça, du jour au lendemain, telle Adèle Haenel qui il y a deux ans se trouvait dans la Cour d’Honneur, puis au Carré St-Vincent , dans les Mouettes de Tchékhov.

Ici, Adèle est éblouissante ! Elle est le centre de gravité du film autour de laquelle tous gravitent, notamment Kévin Azaïs qui réussit son premier rôle, entraîné par sa partenaire qui se compose des visages, respirant tantôt l’amitié, l’indifférence, la compassion, mais aussi la volonté d’aller jusqu’au bout de son projet, et tant pis si elle bouscule tout ce qui la côtoie, n’hésitant pas à prendre des masques de haine quand quelqu’un se met en travers de son chemin (quels yeux nous envoie Adèle !).

Donc, Arnaud et son frère viennent de perdre leur père. Les voici dans une entreprise de Pompes funèbres afin d’acheter un cercueil. Première révolte, celle d’Arnaud outré du prix des bières. Plus tard, ce sera lui, qui essayant de vendre un abri de jardin à un couple, trouvera sur son chemin, la fille, Madeleine, pour lui dire tout le mal qu’elle pense de ses abris de jardin ! De là va naître chez Arnaud, lentement certes, une grande amitié pour Madeleine, qui deviendra de l’amour pour celle, seulement préoccupée de survivre après l’apocalypse, et par ailleurs étudiante en modélisation macro-économique (ça en jette !).

Celle-ci donc, décide de participer à un stage de commandos de l’armée. Arnaud la suit. Mais ils s’en échapperont pour vivre quelques jours dans la forêt, de poissons et d’animaux capturés, avant que ne se déclenche… l’apocalypse. Celui qui sauvera l’autre n’est pas celui auquel on pense !