dimanche 24 août 2014

La ballade des Pendus

 Un des plus beaux poèmes du répertoire

Frères humains qui après nous vivez,
N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous merci.
Vous nous voyez attachés ici, cinq, six :
Quant de la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal, personne ne s’en rit,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre.

François Villon

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