Être ou Paraître, alternative essentielle : il me
semble que la seconde possibilité est choisie par beaucoup, par les temps que
nous vivons… tel est le 2ème volet proposé par le duo de
chorégraphes, Pietragalla-Derouault. Le second est cette fois sur scène.
Lors du premier tableau, le danseur, slip et maillot blancs,
attaché à une corde, tente en vain d’atteindre un objet brillant, dans un couloir
de lumière. Lors du tableau suivant, on découvre que l’objet est une couronne,
dont il se coiffe : clin d’œil à la folie de Lear dans la nuit. Derouault
se lance alors dans un couple texte/danse d’une très grande beauté.
D’une part, les textes sublimes, de « La nuit des jeunes
gens » d’Aragon, sur la nuit d’abord, sur les poètes ensuite, encadré par un
extrait de Richard II alors en prison, le tout jeté à la face du public par un
Derouault, excellent comédien. En pantalon noir, chapeau haut de forme, veste
rouge, il se lance dans des danses dont il a le secret, qu’il maîtrise à
merveille, tantôt sur des pas lents, ou dans des rythmes endiablés. Il y a un
peu de Fred Astaire, quelque part.
Yannaël Quenel l’accompagne au piano jazz, la 7ème
de Beethoven clôturant le spectacle sur un cri lancé à la volée par le danseur :
« le temps brûle »
Du très grand art !
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