Ozoon (1), création de Josef Nadj, Directeur du Centre chorégraphique d’Orléans, est présenté en ce moment au théâtre d’Orléans.
Il sera à l’affiche de la Grande Halle de la Villette, du 23 au 27 juin prochains.
Le plateau est circulaire. Se font face deux ensembles de percussions et de cuivres. Les gradins sont disposés tout autour, ce qui donne l’aspect d’une arène, ou d’un cirque. Josef Nadj précisera ensuite qu’ayant découvert cette structure à Budapest, il a eu l’idée de la reprendre, ce qui casse l’opposition frontale habituelle entre les acteurs sur scène et le public.
Les deux musiciens et les trois danseurs (2) pénètrent sur l’espace, ceux-ci engoncés dans d’étranges housses, un masque translucide sur le visage. Explorant la scène, comme des pantins, ils découvrent les sons que peut produire un violon. Puis, telles des chrysalides se dépouillant de leurs carapaces, ils deviennent humains, leur danse rythmée par une musique interprétée par Gildas Etevenard et Akosh Szelevényi, faite de vibrations majestueuses. Le passage du serpent ailé sur scène nous fait plonger dans le mythe des traditions populaires.
In fine, d’étranges instruments traditionnels de Hongrie, sortes de mini pirogues s’où sortiront des cloches, servent aux trois danseurs, tantôt de percussions, tantôt de jougs. Enfin, descend du plafond une petite cage renfermant des souris acrobates qui effectuent des pirouettes sur de petites roues. Retour à l’animalité, au zoo ? Ne sommes-nous pas au cirque ? Quid du rapport entre l’homme et l’animal ?
(1) contraction de ozone et zoo
(2) Ivan Fatjo, Eric Fessenmeyer et Josef Nadj
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