dimanche 25 mai 2014

Maps to the stars

Maps to the stars, de David Cronenberg, était en lice dans la sélection officielle au récent festival de Cannes.
L’histoire se déroule à Hollywood, la Mecque du cinéma made in US. L’argent coule à flot, la bêtise aussi. Chacun rêve de devenir une star, ou de voir son rejeton atteindre la firmament. Tous les coups sont donc permis, ou presque, jusqu’à danser sur la mort d’un enfant qui permet à une ancienne star décrépite de retrouver son standing.
Mais comme dans tout drame shakespearien, plusieurs histoires s’entremêlent au point que derrière la lutte entre femmes pour avoir le rôle espéré, se cache l’abomination de l’inceste et ses terribles secrets. Richard III rôde là où on ne l’attend pas, faisant ressurgir un drame familial qui se terminera dans le sang.

De manière lancinante, « Liberté » (1), le poème d’Eluard revient à intervalles réguliers. Ce n’est qu’à la fin du film avec le vers « Sur les marches de la mort » qu’on en comprend le sens.
Que dire du film ? Ce n’est que dans la dernière partie que le spectateur recueille suffisamment d’éléments pour en comprendre la trame. L’image est belle, le suspens garanti. Les acteurs sont excellents : Mia Wasikowska en ange-démon, et Julianne Moore en ancienne actrice décrépite névrosée. Mais qu’on ait attribuée le Prix d’interprétation féminine à cette dernière, relève de la goujaterie. Certes, son rôle est interprété sans contestation, de la plus belle manière. Mais, Marion Cotillard dans « deux jours une nuit » est d’une tout autre envergure. Celle-ci, pleine d’émotion, nous enchante, quand celle-là nous amuse simplement en superposant les effets.

(1)  – J’ignore quelle est la version dite en américain dans le film, mais la traduction sous-titrée du même vers, lequel revient à 5 ou 6 reprises, indique « Sur le sable de neige ».
Le texte d’Eluard est bien sûr « Sur le sable sur la neige ».
Une rapide recherche sur Google montre que le premier lien indique « de », les suivants « sur ». Ce qui  tendrait à prouver que, soit Cronenberg, soit le préposé aux sous-titrages, se soit contenté du premier lien, erroné, trouvé sur le web. Lamentable !

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