Night Moves, de Kelly Reichardt, s’est vu décerner le Grand Prix, au Festival du cinéma américain de Deauville, en 2013. Et c’est amplement mérité !
Josh incarné magnifiquement par Jesse Eisenberg, travaille dans une ferme écologique ; il s’associe avec Dena, jeune femme, et Harmon, un ancien ami à lui, afin de frapper un grand coup pour faire prendre conscience au peuple, que la Terre court à sa perte. Pour cela, ils vont mettre le paquet, sans aucun scrupule.
Leur coup réussi, ils se séparent. Mais les choses ne se passant jamais comme prévu, la tension va alors monter au maximum.
La cinéaste choisit de braquer sa caméra sur Josh, ses peurs, ses angoisses, ses fantasmes. Chaque regard, chaque geste, chaque paysage, n’est pas filmé au hasard : ils résultent tous d’une précision extrême dans le détail. Si le film est lent, et la musique ajoute un degré supplémentaire dans la tension, Reichardt nous livre un produit fini, où rien n’est laissé à l’à peu près.
Les relations entre les 3 jeunes gens, sont traitées avec d’infinies précautions, à ce sujet, Reichardt laisse le spectateur deviner ce qu’il en est. Quelques gloussements féminins suggèrent une relation sexuelle entre Dena et Harmon. Est-ce la raison pour laquelle Josh commettra l’irréparable, plus que la peur que son amie n’aille trouver la police ? In fine, il se retrouve totalement dépouillé, rejeté de la ferme et de ses amis, sans identité, sans avenir, dans une fuite vers le néant.
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