Nebraska

Nebraska, film d’Alexander Payne, est un vrai bijou.
Tourné en Noir et Blanc, ce qui me semble permettre de rendre au mieux le visage de Bruce Dern (Prix d’interprétation masculine à Cannes 2013), il conte l’itinéraire d’un vieil homme et de son fils, le premier persuadé qu’il a gagné un million de dollars à une loterie bidon. Et le voilà parti sur la route, avec l’un de ses fils qui trouve là une occasion d’oublier la tangente prise par sa copine.

Oui, mais voilà ! ils habitent tous deux au Montana (capitale Helena – jamais entendu parler – état qui se situe au nord-ouest des US, donc frontalier avec le Canada), dans la ville de Billings (la plus grande de l’état, à peine plus de 100 000 habitants). Le vieux Woody a deux fils qui ont un travail, sont un peu cultivés, l’un étant présentateur de journal télévisé.
Le hic, c’est que Woody doit se rendre au Nebraska pour toucher son million (capitale Lincoln, 240 000 habitants, état du centre des US, où manifestement on est crétin de père en fils). Sur la route, ils s’arrêtent à Hawthorne (Nebraska) où Woodie a passé son enfance et où il retrouve son frère, ses neveux, en bref toute sa famille qu’il n’a pas revue depuis des lustres.

Les retrouvailles familiales vont tourner au vinaigre, d’autant que la femme de Woodie (June Squibb, excellente, pleine d’humour en vieille femme acariâtre) s’invite, car plus on est de fous, plus on rit, c’est bien connu !

Il s’agit d’une réflexion sur les volontés d’un vieil homme qui n’a plus toute sa tête, quoique…, des relations entre ce vieil homme et son fils qui ne se sont guère parlés durant leur vie, ce dernier va en apprendre de belles, d’ailleurs, sur la vie de son père, et aussi de l’incompréhension entre gens ayant un peu de culture (quoique…) et les autres, abrutis par le chômage, le sexe et la télé (à ce sujet, les têtes d’abrutis des deux neveux devant la télé valent d’être vues). C’est plein d’humour, on se régale !