Le Centre Chorégraphique National d’Orléans proposait une répétition publique du spectacle en cours de gestation, « Brutes » de et avec Netty Radvanyi et Johan Bichot, à l’issue d’une résidence.
Ces deux artistes ont suivi un parcours parallèle : issus des arts du cirque, après des études diverses, ils se retrouvent aujourd’hui autour d’une performance qui nous interpelle.
Au début, un cheval tout blanc fait son entrée sur scène, seul, regardant le spectateur face à face, venant même caresser les têtes du premier rang. Puis lui vient s’asseoir, caresse la bête ; elle passe et repasse sur scène, le dos voûté, à petits pas rapides. Une voix off nous parle d’abord de la tique, terrible prédateur, puis on bifurque sur des textes philosophiques, sur le presque rien qui n’est pas rien.
Elle et Lui utilisent divers objets : ceux du cirque, une commode sur roulettes, une toilette de wc… Ils se dénudent face à l’animal et esquissent une danse primitive.
La fin surprend le spectateur : une vidéo projette une scène de duel du film « le Bon, la Brute et le Truand » sur le cheval transformé en écran. Magnifique !
Pourquoi ce titre « Brutes » ? C’est à la fois l’art dans toute sa brutalité, des tableaux bruts de décoffrage, nous disent-ils. Ici, l’homme et l’animal se respectent et s’attirent mutuellement, point de domination, l’objectif étant de déconceptualiser le cheval.
Leur travail devrait s’achever l’année prochaine.
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