Arrête ou je continue, de Sophie Fillières, confronte Pierre et Pomme, la quarantaine, en proie au désamour.
La première partie est truffée de gags : à la maladresse de l’une répond celle de l’autre, les répliques fusent, parfois terribles. On se prend au jeu, dans ce huis clos conflictuel, où l’on sent rapidement que les choses ne sauraient durer ainsi longtemps.
Malgré les randonnées en forêt qui pourraient ressouder le couple, c’est au contraire au cours de l’une d’elle que tout dérape. Pomme se barre carrément, laissant Pierre désemparé.
Fini l’humour, on entre carrément dans une phase lugubre. Pomme vit une dizaine de jours à errer en forêt, se nourrissant de peu, jusqu’au point de non retour où, au fond du trou, elle sauve un faon tombé là. Métaphore sans doute : faut-il y voir l’absence d’enfant avec Pierre ?
Emmanuelle Devos et Mathieu Amalric sont au diapason, parfaits de vérité, chaque regard, chaque geste, chaque mot, jusqu’au moindre détail.
Mais tout cela sent la légèreté, voire l’insuffisance. Que fait Pierre dans la vie ? pourquoi ce passage dans l’entreprise où travaille Pomme, en arrêt de maladie ? quant à cette succession de personnages dont le film est truffé, dont on ne sait rien et qu’on ne reverra pas, à quoi bon…
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