lundi 9 décembre 2013

Henri



Henri, film de Yolande Moreau, nous conte une vraie histoire d’amitié entre un type, plus très jeune, mais pas vieux non plus, et une jeune femme, légèrement handicapée mentale.
Henri tient un café restaurant, genre routier, avec sa femme qui meurt subitement. Avec ses deux compères un peu poivrots, ils diront d’elle qu’elle était chiante, mais si belle.
Bref, voici Henri tout seul avec ses pigeons, son resto, sa tristesse, ses bières, quand débarque Rosette. Entre eux deux se créent des liens d’amitié, de complicité qui ne peuvent déboucher sur rien d’autre. Rosette voudrait bien connaître l’amour, le mariage, la maternité, mais les règles de la société ne le lui permettent pas. La métaphore  « deux pigeons s’aimaient d’amour tendre » ne fonctionne pas ici.
Voilà un film tendre, plein de douceur, qui voit celle dont on se moque redonner l’envie de vivre à l’autre qui a perdu sa femme, pour qui sa fille a autre chose à faire et dont le petit-fils se moque éperdument.
Pippo Delbono est remarquable de tristesse, de mélancolie, de désespoir alcoolisé, mais aussi et c’est la dernière image du film, de bonheur retrouvé lorsqu’il engage une danse endiablée. Quant à Miss Ming, on sait que tenir le rôle d’une handicapée mentale (même si le handicap est léger) est un exercice particulièrement difficile. Pleine de naïveté, elle émeut juste ce qu’il faut, sans en rajouter.
Ajoutons une très jolie bande son. Film à voir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.