Henri, film de Yolande Moreau, nous conte une vraie histoire
d’amitié entre un type, plus très jeune, mais pas vieux non plus, et une jeune
femme, légèrement handicapée mentale.
Henri tient un café restaurant,
genre routier, avec sa femme qui meurt subitement. Avec ses deux compères un
peu poivrots, ils diront d’elle qu’elle était chiante, mais si belle.
Bref, voici Henri tout seul avec
ses pigeons, son resto, sa tristesse, ses bières, quand débarque Rosette. Entre
eux deux se créent des liens d’amitié, de complicité qui ne peuvent déboucher
sur rien d’autre. Rosette voudrait bien connaître l’amour, le mariage, la
maternité, mais les règles de la société ne le lui permettent pas. La
métaphore « deux pigeons s’aimaient d’amour tendre » ne
fonctionne pas ici.
Voilà un film tendre, plein de
douceur, qui voit celle dont on se moque redonner l’envie de vivre à l’autre
qui a perdu sa femme, pour qui sa fille a autre chose à faire et dont le
petit-fils se moque éperdument.
Pippo Delbono est remarquable de
tristesse, de mélancolie, de désespoir alcoolisé, mais aussi et c’est la
dernière image du film, de bonheur retrouvé lorsqu’il engage une danse
endiablée. Quant à Miss Ming, on sait que tenir le rôle d’une handicapée
mentale (même si le handicap est léger) est un exercice particulièrement difficile.
Pleine de naïveté, elle émeut juste ce qu’il faut, sans en rajouter.
Ajoutons une très jolie bande
son. Film à voir.
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