Le Japon fait toujours preuve d’originalité dans ses longs métrages. Le dernier en date qui nous arrive n’échappe pas à la règle. « En boucle » de Junta Yamaguchi nous transporte dans le cinéma fantastique, tout en restant les pieds sur terre, dans le village de Kibune, et plus précisément dans un hôtel, sorte de maison de famille.
L’histoire tourne autour d’une employée de maison, Mikoto interprétée par la sublime Riko Fujitani en kimono, chargée
d’un peu tout dans l’hôtel, servir à table, nettoyer les chambres, en duo avec Chino. Mais les voilà qu’elles
découvrent soudainement que le temps tourne « en boucle », chacun et chacune revenant à son point de départ
au bout de 2 minutes, bien que le contenu de cet espace-temps puisse être
totalement différent de celui qui précède. Cependant, les voilà tous et toutes revenues
à leur point de départ dès que deux minutes se sont écoulées : Mikoto devant la rivière où l’eau coule
en abondance.
Situations cocasses donc ! On peut sans doute pour la
majorité du public s’en tenir à cette joyeuse comédie et ne rien voir d’autre.
Mais on peut aussi y voir autre chose, à savoir que lorsqu’une situation se
dérègle, lorsque la vie normale devient impossible, l’être humain devient fou
et entre en conflit avec son voisin, jusqu’au moment où, le calme revenant,
chacun cherche à résoudre le problème.
Le cinéaste japonais use souvent d’une image, celle de l’eau qui
coule, insensible au dérèglement de la société. Film réalisé smartphone en main
qui toujours suit Mikoto dès la
reprise de la boucle, montant les escaliers de l’hôtel. C’est du grand
art ! On ne dira pas comment la boucle disparaît.
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