Au printemps, Sergueïtch part dans sa vieille voiture, tirant une remorque et ses ruches vers une contrée plus tranquille, là où ses abeilles pourront en toute tranquillité polliniser. Le hasard le conduit jusqu'en Crimée, occupée depuis peu par la Russie.
Trois femmes traversent le roman : celle de laquelle il a divorcé et qui vit dorénavant dans une grande ville avec leur fille ado; une épicière rencontrée sur le chemin et qui souhaiterait bien refaire sa vie avec lui; enfin, une femme tatar en Crimée, dont le cadavre du mari vient de lui être restitué par la police russe.
Mais il rencontre aussi, partout où il passe, la haine de l'autre, celui qui est différent. En Crimée, les russes qui n'ont qu'un souhait, celui qu'on les débarrasse des Tatars; chez l'épicière, la haine des villageois le prenant pour un "Donetsk" du Donbass ; et chez lui, dans son village, entre ceux qui se combattent. Kourkov considère que le genre animal peut être supérieur au genre humain, prenant l'exemple des abeilles dans leur ruches ayant créé le communisme, où chacun a sa tâche bien définie. Il déchantera au final, une abeille grise étant rejetée par ses consœurs.
Roman écrit dans un style magnifique, très kourkovien, où l'auteur décrit abondamment les rêves de Sergueïtch, et ne se départissant pas de son esprit imaginatif, l'apiculteur s'allongeant sur ses ruches afin de soigner ses maladies. Et ça fonctionne !
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