Le cinéma qui nous vient d’Islande est toujours magnifique, souvenons-nous de « Des chevaux et des hommes » ou « Women at war » de Benedikt Erlingsson.
« Godland » ou Terre de Dieu, est un film étrange. A l’époque de la découverte de la photographie, un prêtre danois est envoyé en mission en Islande, île autonome faisant partie du Danemark, afin de faire construite une église en bois dans un village en bord de mer. Mais au lieu de débarquer au plus près, il choisit la côte opposée afin de traverser le pays et braver les difficultés, le froid, la glace, les rivières en crue, et de se prouver à lui-même que Dieu le côtoie.
Le film se divise en deux parties : tout d’abord le voyage à travers les terres hostiles de l’Islande, puis en seconde partie, la vie au village, la construction de l’église, et surtout les rapports qu’il entretient avec une famille qui l’héberge, un homme et deux filles dont l’une a l’âge de se marier.
Le réalisateur s’attarde sur la vie festive de villageois très soudés, les combats de lutte libre, les chants, la danse, et surtout l’omniprésence des chevaux, seul moyen de se déplacer sur l’île. Au final, sans trop dévoiler ; la présence du prêtre sèmera le drame comme si le réalisateur avait voulu démontrer que l’importation de la religion dans cette île ne pouvait qu’engendrer la haine, la mort. A ce sujet, le réalisateur filme hommes et animaux morts en décomposition, longuement, à toutes les saisons, mais aussi un volcan en éruption, sans doute pour dire que la vie humaine n’est que peu de choses face aux éléments déchaînés de la nature, on peut alors penser au dérèglement climatique.
Paysages superbes, musique très présente, acteurs et actrices remarquablement bien dirigées par Hlynur Pálmason, film sans doute un peu long et présent à Cannes dans la section « un Certain regard »,
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