Salman Rushdie, auteur des versets sataniques qui lui ont valu de devoir vivre caché très longtemps, vient de composer une pépite littéraire, « Quichotte ».
Quichotte, c’est un vieux monsieur aux USA qui depuis qu’il est en retraite, passe son temps devant son poste de télévision et se prend à idolâtrer une présentatrice de télé comme on en voit chez nous. Il lui écrit et part à sa rencontre en traversant les Etats-Unis, espérant qu’elle lui tombe dans les bras.
Au passage, son fils Sancho naît sur la banquette de la voiture rien qu’en l’imaginant, un criquet parle italien, un pistolet échange par la voix avec Quichotte, et j’en passe.
En fait, l’auteur du roman (Salman Rushdie peut-être, encore qu’on est sûr de rien) dit Brother, a une sœur, Sister évidemment, juge à Londres, laquelle a une fille, Daughter. Et on découvre au fil des pages que les personnages de « Quichotte » ressemblent étrangement à ceux de Brother, ayant tous vécu pendant leur enfance en Inde. Vous suivez ? Rushdie entremêle fiction et réalité, pour dire, on peut le supposer, que souvent comme on dit, la seconde dépasse la première. Deux histoires en une, imbriquées pour mieux perdre leurs lecteurs et lectrices… et qui se rejoindront in fine quand Brother aura enfin terminé son roman.
Salman Rushdie, derrière un humour grinçant, règle ses comptes avec Trump, les conspirationistes, le capitalisme malfaisant, la sous culture de la télé, qu’il dénonce comme étant les instruments de la destruction du monde. Pêle-mêle, le racisme, l’inceste, le fondamentalisme religieux, les sectes qui vous font croire à un nouveau monde, Rushdie tire tous azimuts. Quichotte / Brother, un personnage à double face : Cervantès aurait sans doute adoré !
Acte Sud : 410 pages
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