Alaa Eddine Aljem est un jeune réalisateur marocain. Son premier film, sélectionné lors de la Semaine de la Critique à Cannes en 2019, « le Miracle du Saint Inconnu », sort sur les écrans. C’est un conte, une fable, où l’humour au second degré ironise sur les travers des croyances religieuses ou profanes, mais aussi dénonce par petites touches les difficultés de la vie marocaine.
Nous sommes dans le désert du sud marocain. Pendant que des ouvriers tentent d’ouvrir une route à coups d’explosifs, un nouveau village s’est installé en bas d’une colline en haut de laquelle trône un petit temple. Les personnages sont multiples, tels le médecin, le coiffeur, l’aubergiste, l’infirmier, un paysan et son fils, un berger, son chien et son garçon maltraité par son géniteur, et d’autres dont on ne sait ce qu’ils font, rien sans doute, sans oublier de vieilles femmes qui se plaignent au médecin de leurs douleurs vraies ou non.
Quant au petit temple gardé jour et nuit, il a été élevé là, à l’endroit d’une tombe, laquelle renferme le butin d’un voleur qui l’a caché autrefois avant d’être arrêté par la police. Revenu bien plus tard à sa sortie de prison, notre malfaiteur et son acolyte découvrent que l’endroit est occupé par ces gens qui se sont installés là parce qu’ils pensaient que l’inconnu de la tombe devait obligatoirement être un Saint.
Le cinéaste a construit son conte sur cet espace désertique, avec un petit peuple isolé du monde, dans une lenteur parfois désespérante. On attendra autre chose du cinéaste afin de porter jugement. Le nôtre, pas le dernier !
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