Suite de la rétrospective Almodovar, avec « la Mauvaise Education », sortie en 2004, donc à une période où le cinéaste espagnol est en pleine période de maturité.
Enrique, cinéaste bien en vue, la trentaine, cherche avec son producteur le sujet de son prochain film, lorsque débarque un ami d’enfance, Ignacio. On saura plus tard qu’ils se trouvaient dans la même institution religieuse, tous deux s’aimant d’un amour tendre, et Ignacio sous la coupe sexuelle d’un ecclésiastique. Enrique reçoit alors de son ancien ami d’enfance, un texte, dont le titre est « la Visite », et qui évoque des souvenirs passés, que lui Enrique connaît, ou ne connaît pas. Ce sera alors le sujet de son film dont il écrit le scénario et qu’il commence à tourner. Mais la vérité crue, celle que l’on tait dans les familles, éclatera à la fin du tournage.
Almodovar traite au travers de son œuvre, de l’homosexualité, de la double, voire triple personnalité, et surtout de la transsexualité, dont il semble vouloir suggérer que les viols subis dans l’enfance, pourraient en être la cause. D’où le titre du film. Et d’où un certain malaise, d’autant plus qu’Almodovar charge la barque avec un drame familial.
C’est évidemment remarquablement réalisé, toujours avec des couleurs chaudes chères au cinéaste espagnol, une équipe d’acteurs fabuleuse (très peu de femmes, on est entre hommes) d’où émerge Gael García Bernal tenant plusieurs rôles à la fois.
Quant à savoir si l’œuvre est autobiographique, avec Almodovar, on a l’habitude : certains signes nous le confirment, le réalisateur jure que non. C’es
t un peu les deux à la fois !
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