« Perdrix » est un film sur la solitude qui, au final, aura bien évolué. Thème pas facile au cinéma, j’en conviens. Dans la famille « Perdrix », il y a la grand-mère (Fanny Ardant) qui a perdu son époux depuis déjà un bout de temps, lequel occupe ses pensées en continu. Elle répond aux auditeurs sur le thème des amours perdues sur une station de radio, mais les auditeurs, ce sont ses fils et personne d’autres.
Deux fils donc : l’un est le père d’une ado, la mère a quitté le foyer, les relations père/fille ne sont pas excellentes, c’est le moins qu’on puisse dire. Enfin, l’autre fils est le jeune capitaine dans la gendarmerie du coin, où il ne se passe strictement rien, à part une reconstitution historique de la libération de la région en 1944. Pas de quoi sortir les flingues, ou c’est juste pour de faux.
L’élément perturbateur, c’est une jeune femme qui se fait piquer sa voiture avec toutes ses affaires à l’intérieur, et surtout son journal intime, par un groupe de nudistes révolutionnaires qui rôdent dans la région.
Erwan Le Duc dépeint des personnages totalement décalés avec le monde réel, ce qui lui permet de créer des situations loufoques durant à peu près tout le film. Reste que l’ensemble donne une histoire un peu décousue, à laquelle évidemment on ne croit pas. Et comment pourrait-on y croire ?
A côté de la grande Fanny Ardant à la voix tellement reconnaissable, un duo qui tient bien la route dans ces rôles décalés, Swann Arlaud dans le rôle du capitaine, qu’on avait déjà vu dans « Grâce à Dieu », et surtout Maud Wyler qui semble bien aimer ces rôles à la fois forts, mais déphasés.
Magnifique bande son et images splendides, notamment la dernière sur le lac avec ces teintes automnales.
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