Le cinéma des Carmes projetait en ce dimanche soir, un chef d’œuvre du cinéma nippon, sorti en 1953, et en France en 1959 : « Les Contes de la lune vague après la pluie » du cinéaste japonais Kenji Mizoguchi. Chef d’œuvre dans la mesure où le site « AlloCiné » qui répertorie les critiques de presse, lui attribue la note maximum de 5/5 basée sur 6 critiques, du jamais vu ou presque.
Filmé en Noir&Blanc, le long métrage est basé sur des contes japonais du 18ème siècle, même si Maupassant a inspiré le cinéaste.
Dans un village vivent deux couples dont l’un a un petit enfant, un membre de chacun d’eux sont frère et sœur. L’un des couples, celui avec l’enfant, fabrique des poteries cuites dans un four. Mais la guerre fait rage, des bandes de pillards sèment la terreur.
Mizoguchi traite du thème de l’ambition, de la supercherie, de l’amour de l’argent des hommes, lesquels n’ont vraiment pas le beau rôle, contrairement aux deux épouses qui redoublent d’efforts afin de maintenir leurs maris au foyer : l’un (Tobeï) veut devenir samouraï, l’autre (Genjuro) se fait draguer par une princesse qui n’en est plus une. Les deux histoires s’entrecroisent, on se retrouve, on se quitte, les épouses sont malmenées, mais comme dans les contes, les choses s’arrangent au final, enfin pas tout à fait.
Mizoguchi multiplie les références, le samouraï, les ombres, les fantômes, les voix d’outre-tombe, jusqu’à une scène presque finale où Genjuro revient chez lui et retrouve femme et enfant. Mais la femme est décédée et l’enfant était hébergé chez le chef du village. Le spectateur n’a manifestement pas toutes les clés de la culture nippone.
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