Le CDN d’Orléans présente cette semaine, « Infidèles », du Collectif belge TG Stan, d’après un scénario d’Ingmar Bergman. Le texte, écrit dans l'île de Farö en 1997, a finalement été tourné par Liv Ullmann, et présenté au festival de Cannes en 2000.
Ils sont 4 sur scène, deux hommes, deux femmes. Ils vont inventer en direct devant les spectateurs, une histoire d’amour et d’infidélité, les personnages, des lieux, des sentiments… On commence avec Marianne, la quarantaine, épouse de Markus, chef d’orchestre de renommée, Isabelle la petite fille du couple, puis David, un ami. La suite, c’est Marianne qui tombe amoureuse de David, Markus qui découvre, le divorce, la lutte pour avoir la garde d’Isabelle, la descente aux enfers de Markus, la jalousie de David…
Il y a des moments forts dans cette pièce, comme le monologue de David (Franck, un des piliers du TG Stan) vers la fin, où tous les sentiments le traversent, les bons comme les moins bons, ainsi que le face à face entre Markus et sa fille Isabelle, le père lui expliquant que la justice lui interdit de vivre avec elle. A ce moment, le coup de tête d’Isabelle (Jolente, l’autre pilier du TG Stan) à son père est une image éclair qui fait choc. Mais des moments un peu plus faibles se font jour, surtout dans la première heure, peut-être là où Bergman examine et dissèque les sentiments au microscope, d’où une certaine langueur parfois qui fait douter le spectateur.
Ici, le théâtre s’interroge sur lui-même, il est théâtre en lui-même. TG Stan, pour « Infidèles » est allé chercher le concours d’un autre Collectif, De Roovers, avec Robby Cleiren et la formidable comédienne qu’est Ruth Becquart en Marianne.
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