La Compagnie Le Grand Souk animée par Manouchka Récoché présente « le Médecin – swingue – malgré lui », pièce adaptée de celle de Molière, la musique de jazz et quelques chansons héritées des années 50/60 en plus.
On connaît l’affaire de la pièce de Monsieur Poquelin. Martine voulant se venger des coups reçus de la part de son mari Sganarelle, explique à deux lascars que son mari est médecin, mais qu’il ne le reconnaît que sous les coups de bâton. Là-dessus, on l’envoie soigner la fille de Géronte, prénommée Lucinde, devenue soudainement muette. Ruse de la demoiselle qui veut se marier avec celui qu’elle aime et non pas le riche vieillard qui lui est promis par son père. Bien sûr, tout finira pour le mieux.
La pièce a été jouée maintes fois, sous tous les styles, en commedia dell’arte entre autres mises en scène. Manouchka a choisi la farce traditionnelle, en chargeant les gags afin d’embarquer le spectateur dans un univers à sketches. Sur le plateau, une structure sur roulettes de forme carrée, pouvant tourner, et servant en fonction des envies, soit de lit à baldaquins, soit d’appartement avec fenêtre, ou ce que l’on veut avec une trappe qui sert de cachette.
Mathieu Jouanneau, toujours excellent dans des rôles très différents, tient ici celui de Sganarelle, avec toute la malice qui peut le caractériser. Aimée Leballeur est son épouse, Martine, pleine d’énergie, sachant prendre des mimiques coquines. Hugo Zermati, comme à son habitude, frôle le côté clown dans son interprétation de Lucas, valet de Géronte. Quant à ce dernier, il est dans la peau de François Manuelian, impeccable en vieillard vomissant, courbé sur sa canne, mais ne voulant rien céder à sa fille. Citons-les tous : Lola Récoché, Alexis Ramos, Sébastien Chauveau et Manouchka Récoché dans le rôle de la servante de Géronte et épouse de Lucas.
Spectacle pétri de gags, mais la farce de Molière se prête magnifiquement à cette mise en scène qui plaît toujours au public. Tout au plus, regrettera-t-on la partie musicale et chantée sans doute un peu en retrait du reste. Le choix d’intercaler des textes de chansons sur de la musique de jazz paraît judicieux : alors, il fallait ne pas donner l’impression qu’on avait hésité, mais au contraire accentuer le côté musical, d’autant que les talents de chanteurs ne manquent pas dans l’équipe.
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