Peut-on encore sauver la planète du désastre écologique ?

Demain est un documentaire du duo, Cyril Dion et Mélanie Laurent, où tous deux enquêtent sur le sort de la planète qu’on laissera demain, à nos enfants et petits enfants.

Le sujet est audacieux, mais aussi particulièrement alléchant. Le film se subdivise en cinq parties : l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation.
Ils parcourent les pays de quatre continents, passant de la France à l’Islande, l’Allemagne, l'Angleterre, la Finlande (je dois en oublier), se glissant en Afrique, en Inde, aux États-Unis, réalisant de nombreuses interviews venant appuyer leur thèse, à savoir qu’il existe des solutions pour peu que les peuples prennent en main leur destinée.

En bons militants, on nous explique que les fermes locales sont l’avenir au travers du Bio, que les éoliennes et panneaux solaires peuvent remplacer les centrales nucléaires pour peu qu’on réduise notre consommation électrique, que la monnaie locale sans profits peut faire la nique aux financiers du monde capitaliste, qu’on pourrait avantageusement tirer au sort les élus politiques au lieu de les élire comme on le fait pour les jurys d’assises, et que la Finlande a inventé le nec plus ultra en matière éducative.

Tout cela est bien beau ! mais souvent, soit on n’y croit pas, soit on a le sentiment qu’on nous mène en bateau tout en enfonçant des portes ouvertes. C’est notamment le cas en ce qui concerne le modèle finnois éducatif : nous dire que la punition n’est pas une solution, que les méthodes d’apprentissage doivent être diversifiées en fonction des enfants, que la note-sanction est une absurdité, ça, les pédagogues français le savent depuis un bon moment. Même si, concernant la Finlande, l’État consacre une part budgétaire autrement plus importante que chez nous, où la réduction du nombre de fonctionnaires est devenue un dogme. Nul doute que les autorités finlandaises soutiennent leurs enseignants au lieu de les clouer au pilori comme en France !

Au final, beaucoup de bavardages ! Peut-être aurait-il été plus sage de mener enquête en se concentrant par exemple sur l’agriculture, et ses expériences diverses, entre autre l’utilisation de graines anciennes, sélectionnées pour résister aux maladies, et qui ne nécessitent pas d’irrigation (ça se pratique du côté de Béziers). Mais on a préféré effleurer tous les sujets, sans recul, sans prise de distance. Dommage !