Vincent n’a pas d’écailles, de Thomas Salvador, est d’abord un film aquatique : la caméra survole les flots des rivières, des lacs, des nappes d’eau, de la mer, leurs couleurs chatoyantes, les remous, l’eau qui ruisselle, gicle, éclabousse, ondule… Les paysages des alentours (sans doute quelque part en Provence), ne sont pas en reste : somptueux ! notamment ceux de la toute fin du film.
Vincent, le personnage central, incarné par le réalisateur lui-même, a un pouvoir extraordinaire : au contact de l’élément liquide, ses forces deviennent surhumaines. Sa nage est alors celle d’un dauphin à la vitesse hallucinante. Qu’il est beau à voir nager !
Mais c’est néanmoins un humain, et un mec bien. Il tombe amoureux d’une belle jeune fille (superbe Vimala Pons au regard dévastateur et qui prodigue la plus longue caresse du monde – eh oui !), puis vient au secours d’un ami, tabassé sur son lieu de travail.
Sans doute y a-t-il là une métaphore : un être différent, aussi bon soit-il, peut-il vivre dans notre société, où justement, les différences sont si mal acceptées ?
Donc, si vous voulez voir un film avec un héros type Superman, allez voir ce film français, au budget certainement limité, mais tellement rafraîchissant (à tous les sens du terme). Peut-être une sortie en pleine canicule eut été la bienvenue… Vous pourrez ensuite comparer avec l’Oscar US : pas sûr que le plus gros budget donne le film le plus surprenant (mais, c’est selon les goûts) !
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